Le mandat du Parlement arrivera à terme en avril 2022 mais le parti Jil Jadid appelle à ce que les élections législatives aient lieu au cours de cette année pour «stabiliser le gouvernement et lancer les programmes de développement». Lors de son passage, jeudi dernier, sur les ondes de la Radio nationale, le président du parti, Sofiane Djillali, a estimé qu’un scrutin anticipé est impératif vu que le pays traverse une situation «très tendue» à tous les plans.
«Il y a vraiment urgence et ce n’est que lorsque nous aurons un pouvoir légitime, un programme qui aura convaincu la plupart des Algériens, que nous pourrons entamer le cycle de développement», affirme-t-il, soutenant qu’il faudra tout faire afin d’éviter de passer d’une crise politique à une crise sociale. Evoquant la nouvelle loi électorale, il a salué certains de ses articles qu’il juge positifs, tels que la confortement de l’indépendance vis-à-vis de l’administration dans l’organisation du processus électoral et le renforcement du contrôle dans la gestion des finances pour éradiquer la corruption dans l’achat des sièges. Sofiane Djilali a déploré certains articles relatifs notamment au nombre de signatures des citoyens exigés et surtout la limitation de participation aux élections législatives aux partis qui ont réalisé 4% au moins des suffrages au scrutin de 2017. «Si nous prenons les élections de 2017 comme référence pour prendre part au prochain scrutin, c’est comme si nous prenions des résultats fraudés comme référence pour construire l’avenir. Ce qui est inadmissible. Comme c’est inadmissible d’écarter des partis qui n’avaient pas pris part aux précédentes élections législatives ainsi que ceux qui avaient été créés après cet événement et de favoriser ceux qui ont amené le pays à cette crise politique», soutient-il. Selon lui, la crédibilité de scrutin dépendra de plusieurs critères dont le climat politique qui doit garantir le nouveau changement tant attendu. «Les partis politiques doivent s’entendre sur les règles de jeu en faveur d’élections transparentes, inciter les citoyens à y participer en toute confiance, et ce, en les assurant que l’ancien système est bien révolu», souligne-t-il, notant qu’il est temps de passer au renouvellement des institutions.
Farida Belkhiri